lundi 14 janvier 2008

Les Nuits Secrètes: Chhhhttttttt!!!!!

Les Nuits Secrètes, Aulnoye-Aymeries, France, 12th of August 2007

Dimanche 12 août, c’est les vacances pour moi, autant mes semaines ressemblent à un long fleuve tranquille, autant mes week-ends sont animés. On est donc dimanche, lendemain de la veille, qui aurait crû qu’on pouvait passer d’un chapiteau bavarois à un festival de haut niveau. Désolé de cacher le suspense mais bon à l’énoncé de l’affiche d’aujourd’hui, le doute ne plane pas vraiment, Elvis Perkins, Malajube, Battles et Laurent Garnier pour la modique somme de 6€, ouais c’est clair que ça va le faire !

Et donc, je parts de chez moi où je dois rejoindre O. à la gare de Mons pour la direction de la France, on discute de tout de rien, de nos vies respectives sur fond de Midlake et Tapes n’ Tapes tandis que l’on traverse un à un les villages, il ne fait pas trop froid, on ouvre un peu les fenêtres…

Aulnoye n’a pas l’air à priori de la ville où la musique pourrait développer les temps de trois jours une activité intense et pourtant quand on voit les noms qui chaque année viennent, on est pluôt surpris. Rien que cette année, quelques uns parmi tant d’autres : Architecture in Helsinki, Jamie T, Just Jack, l’excellent Sharko, Zenzile, Archive, DJ Krush et Monsieur Jean-Louis Murat,… pour des programmes s’étalant de 19h30 à plus de minuit pour les concerts et de plus de minuit jusqu’au petit matin pour la soirée dansante. Mais les Nuits Secrètes, c’est aussi, les Parcours Secrets ainsi que ces excellents musiciens itinérants, les Suédois de Deltahead.

Arrivée 19h30, premiers concerts, Elvis Perkins, je dois avouer que je trouve certaines chansons incroyables et que son album sera clairement à retenir au moment des bilans de fins d’année. Elvis chante et chante vraiment très bien, on peut dire à coup sûr que son album n’est pas repasser complètement dans la moulinette d’un ordinateur, on sent que le caractère original de l’album est bien conservé mais ce qu’on retiendra de ce concert, c’est l’étonnante symbiose entre les musiciens et Elvis lui-même, on a envie de dire que ce ne sont pas uniquement ses propres chansons à lui mais bien celles de toute un groupe, il n’y avait qu’à voir comment chacun des musiciens sont entrés au fur et à mesure de « While you were sleeping » fredonnant les paroles, confirment cette impression.

Le concert à peine terminé, on se dirige vers ce qui devrait être la fin du concert de Didier Super mais les gens sortent déjà de la place et nous tombons sur un garçon qui nous invite à hurler que « Didier Super pue du slip », nous nous exécutons !!!!

Malajube nous attend, le rock canadien a le vent en poupe ces derniers temps mais ne pensez avoir affaire aux nouveaux Arcade Fire, vous risqueriez d’être déçu. Ici, c’est du rock pur jus, les gars envoie ça saute dans tous les sens et le son me plait pas mal, bref mon écoute rapide sur myspace ne m’avait pas trompé, on passe un chouette moment.

Ce qui se passe après n’a que peu d’importance, pas vraiment à cause du concert de San Severino mais plutôt au concert pour lequel nous sommes venus : « Battles ».

On est là face à la scène attendant que ça commence, on n’aurait pour rien au monde être en retard, on était, donc, à l’avance, observant le « sound check » réalisé par les membres du groupe lui-même, une seule déception, l’absence de la batterie jaune TAMA sur la scène mais ce n’est en fait qu’un détail.

Les lumières sont pratiquement toutes éteintes pendant que Dave Konopka entre en scène et prépare la première « loop » du concert…D’un coup, les lumières se rallument… Un problème technique surgit, Dave paraît assez gêné de cet incident, le personnel technique s’affaire autour des machines et a bien vite fait de remplacer la pièce défectueuse. Les lumières maintenant éteintes, Dave s’avance vers les machines tourne un bouton lève, la boucle démarre, les bras au ciel (de soulagement) se retourne vers le public, nous sourit pendant que le HURLEMENT résonne dans le public. Ensuite, les membres du groupe arrive un à un, John Stanier, Tyondai Braxton et enfin Ian Williams, le concert est lancé.

Et c’est tout simplement la folie, je trouve le groupe encore meilleur que la fois précédente. On a vraiment l’impression que tant d’un point de vue disposition, que d’un point de vue musical, le groupe ne fait qu’un et un seul et présente une esthétique tant visuelle que sonore, le matériel, les lumières ainsi que les différentes couleurs emplissant la scène confirment ce sentiment.

Les morceaux s’enchaînent à une vitesse effrénée mais ceci n’empêche, ni John de changer régulièrement ses baguettes après les avoir littéralement exploser ni Dave de sourire à sa charmante petite amie ( ?) photographe. Legroupe maîtrise son sujet et se permet de petites impros beatbox ou encore prises de son direct sur le charlet du drummer. Mais Battles sans son batteur à la précision chirurgicale, ce ne serait pas Battles, quand on voit la régularité avec laquelle frappe ce dernier ou encore avec qu’elle précision maniaque celui-ci place et replace ces éléments, on comprend mieux le succès de la partie rythmique. Battles a été grand, il est environ minuit, on a environ un quart d’heure de retard pour le concert de Laurent Garnier et de ces camarades mais suite à un léger retard et à des problèmes techniques, on arrive pour le début du concert. Le DJ parisien est bien accompagné sur scène par une mini section cuivre (un tromboniste et un saxophoniste) ainsi que d’un claviériste et d’un VJ. Une fois son énervement passé, le sieur Garnier montre l’étendu de son talent, alternant ces chansons les plus dansantes (dont Crispy Bacon) avec ces titres les plus blues-jazz communiquant avec parcimonie avec son public, le haranguant même par moment. Ce qu’on a apprécié le plus de ce concert, c’est la manière avec laquelle, Laurent Garnier donne du doigt le tempo à chacun des membres de son groupe (y compris le VJ) donnant l’impression d’être un véritable chef d’orchestre, moi qui voulait le voir en live depuis si longtemps, j’ai été comblé. Il est environ 1h 20 du matin, il est temps pour nous de quitter Aulnoye… et on peut dire.. qu’il y a forte à parier qu’avec un programme équivalent… on reviendra l’année prochaine

Allez à fond Gaston

1 commentaire:

Anonyme a dit…

People should read this.