lundi 7 janvier 2008

Dour Festival (IV)

Plaine de la Machine à Feu, Dour, Belgique, 15th of July 2007

Dimanche dernier jour du festival et on peut dire jour du ska enfin c’est le cas pour toute la première partie de l’après-midi, je n’ai vu que Babylon Circus, j’étais resté sur une excellente impression la dernière fois que je les ai vu mais ici le concept « Babylon Circus Experience » ne prend pas, un groupe 30 minutes, un quart d’heure de changement d’instruments, puis un nouveau groupe, ouais bon, malgré quelques morceaux vraiment très bon, le tempo m’a lassé et j’ai zappé pour « The Van Jets » au marquee, de l’énergie, encore de l’énergie mais bon ma journée de festival a un peu de mal à commencer, il y a rien à faire et ce n’est pas avec les 1990’s que cela va s’arranger. Bref, la bonne volonté ne suffit pas toujours et je rebondis donc pour les dernières vingt minutes de Toman et c’est plutôt une bonne surprise, leur musique à la Sigur Ros est vraiment très touchante et la présence de cuivres renforce encore cette idée vraiment très agréable surprise.

A peine le temps de souffler, direction les Ogres de Barback, le côté mise en scène avec leur grue métallique et leur humour potache autour de la famille me séduit vraiment, pour une première avec les Ogres, je ne suis pas déçu, il est vrai qu’on a déjà vu bien pire depuis le début du festival… Mais bon, le temps passe et c’est une nouvelle fois en direction du Marquee que je me dirige où cette fois Midlake m’attend. Les Texans jouent pratiquement entièrement leur deuxième album « The Trials of Von Occupanther » et c’est un vrai délice, nous ne sommes pas des masses à suivre le concert mais ceux qui y sont ne s’y sont pas trompés, Midlake est un groupe qui vaut le détour. Le temps s’est un peu arrêté, on aurait même cru que le soir était tombé un peu à l’avance ou plutôt on aurait pu rester encore très longtemps à attendre que soit nous, le public, ou eux, Midlake se lassions l’un de l’autre mais bon c’est avec un petit pincement au cœur que je quitte le Marquee, satisfait.

A Dour, comme toujours les changements de rythme sont légions et c’est maintenant Katerine et les Vedettes qui s’offrent à moi, j’ai une immense sympathie, pour Katerine bien que je n’ai aucun album du garçon. Le show est au rendez-vous et le concert fonce à cent à l’heure, changements de tenue pour tout le monde, vraiment, on a assisté à un bon concert, bien décalé.

Puis, je cours au Dance Hall et commence mon combat pour obtenir une bonne place pour la performance de DJ Shadow car quand je dis performance, c’est une réelle performance époustouflante de DJ Shadow que les veinards du Dance Hall ont pu assisté, tout y est passé, des morceaux d’Endtroducing, The Private Press en passant les titres acceptables de The Outsider, vraiment tout y passé. Josh Davis nous gratifiant même de touches d’humour lorsque Organ Donor est joué. Le concert se termine et on doit dire que tout le monde est satisfait, y compris, DJ Shadow, lui même, qui n’a de cesse de nous remercier.

Après tout cela me direz que reste-t-il ?? Et bien, l’excellent DJ set d’un ParaOne, très inspiré, trop aux yeux de l’organisateur qui après que le sieur ait dépassé son temps de cinq minutes, bondit pour le rappel à l’odre, ParaOne s’exécute, non sans nous avoir donné encore quelques minutes supplémentaires de bonheur et vas-y, prends ça. Amon Tobin en DJ set est au coin de mon chemin, je suis très loin pour apercevoir quoique ce soit. Amon Tobin, j’adore ce que qu’il fait sur CD mais en DJ set, j’accroche moins sa musique qui sonne pour moi comme une Drum n’ Bass déconstruite, trop déconstruite. Lorsqu’il conclut sa performance, je ne suis pas triste de me diriger vers le set de Clark, Chris Clark pour ceux qui s’en souviennent, je dois dire que j’apprécie vraiment beaucoup ces deux derniers albums « Empty The Bones of You » et « Body Riddle ». Et à la vue d’une table avec une mixette, un laptop mais surtout la présence d’une batterie, je m’attends à un concert placé sous les meilleurs auspices. Pardonnant le retard de Clark et son batteur, je m’accroche farouchement aux premières chansons, puis un peu moins lorsque le batteur disparaît et puis encore moins lorsque que Clark et son batteur discute le coup sans vraiment se soucier de nous. L’impression que ces deux gars-là nous ont joué leur concert en pilote automatique commence à me tarauder l’esprit et puis me convint sans mal. Et puis c’est la fin, les lumières se rallument, c’était mon dernier concert, le dernier concert de mon Dour 2007, impression bizarre en quittant les chapiteaux et le site, je ne savais pas à cet instant trop quoi penser, impression mitigée ? Goût de trop peu, l’heure n’est pas à ce moment-là au bilan, je ne pense qu’à retrouver mon véhicule, poser mon dos contre le dossier du siège conducteur, enclencher le contact…

Allez à fond Gaston

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