jeudi 30 août 2007

Vidéo Concert: Battles

Vidéo du concert de Battles à l' "Empty Bottle" de Chicago le 30 mars 2007


Le son n'est pas toujours génial mais cette vidéo donne une bonne idée des capacités live du groupe

mercredi 29 août 2007

Chronique Américaine: Free Jazz ?! Isn’t it ???? Versus Herbie Hancock

Piedmont Park, Atlanta, Georgia, 26th of May 2007

Ce soir, donc, au Free Jazz Festival d’Atlanta, j’ai vu Herbie Hancock…

Replaçons le contexte, après avoir participé à un mariage et parler de ce memorial weekend et du fait que notre petite compagnie pensions passer ce dimanche au Free Jazz Festival d’Atlanta, style de musique que j’avoue ne pas maîtrisé du tout, je dois avoir en tout et pour tout, deux albums de Miles Davis (les très bons Kind of Blue et Bitches Brew) que je qualifie de jazz. G. m’annonce qu’un jazzman très connu donnait un concert ce samedi et que c’était plutôt ce soir ou jamais pour voir de la bonne musique, je dis très bien, je dis à G. sur la route de mon appart, ok, on y va sans hésiter quoique à ce moment, je suis pratiquement sur les rotules… Arrivés à l’appart, j’allume mon portable pour en savoir plus et je vois même pas écrit en grand, Herbie Hancock, l’hésitation qui prévalait encore à hauteur de 20% a complètement disparu. Ce samedi soir il fait chaud, très chaud, à Atlanta, plus de 84°F et il est environ 21h, heure d’ici, nous sommes déjà en retard pour ce qui devait être le début théorique du concert, bien heureusement pour nous, l’organisation a la bonne idée de nous proposer un bon petit retard qui nous permet d’arriver finalement right on time… So, Herbie and his band enter the scene and the show starts,… Et là, c’est simple, c’est la claque, Herbie a son piano « to the left » et son clavier Korg « to the right », un batteur de fou, un bassiste tenant le rythme, un guitariste usant de pédales d’effets pour donner de la profondeur au son du band, c’est touchant, ça vous fait remuer, en gros, ça groove.

Les différents solos se succèdent, la température n’est toujours pas descendues mais on doit dire que le temps passe vite dans ces circonstances, le set est un mélange de morceaux tantôt très jazzy avec d’autres morceaux beaucoup plus groovy, sans conteste un mélange qui reflète une carrière qui a toujours été tourné vers la recherche d’un son, d’une musique encore et toujours plus intéressante (cf. Wikipedia même si ça ne plait pas à tout le monde).

Herbie a réussi à conquérir le public et bien plus que cela, je ne pouvais pas voir quelqu’un satisfait de la voir partir sur le coup de 23h15 après, un peu plus d’une heure de concert. Quant à moi, je l’ai vécu comme un nouveau grand moment musical, c’était comme si toutes ces notes qui s’enchaînent me semblent une suite logique alors que bien des fois, il m’est impossible de voir quelque chose de cohérent dans le jazz, est-ce ce style un peu fusion (même si plusieurs titres de Possibilities ont été joués ce soir, que je pense moins expérimental, on me contredira peut-être, ce n’est à près tout qu’une impression) qui m’a séduit ou peut-être, tout simplement de voir ces musiciens prendre un pied intégral devant une foule venue nombreuse, il doit y avoir un peu de tout ça, je ne cherche plus à comprendre, juste à transcrire mes impressions…

Allez à fond Gaston

samedi 25 août 2007

Chronique Américaine: The Arctic Monkeys

Tabernacle, Atlanta Georgia, 19th of May 2007.

Tu t’imagines ramener ta blonde à un concert des Arctic Monkeys, toi… surtout si elle n’aime pas le rock ni la Bud Light, non, c’est vrai, ça craint !!!

Le concert de ce soir aurait pu se résumer à cela s’il n’y avait pas eu d’autres couineuses, de ces couineuses qui crient plus fort que vous « Rock On » et aspergent votre voisin d’un fond de bière, crades mais charmantes à la fois. Pourtant, tout avait mal commencé, pendant la première partie de Be Your Own Pet, j’étais à côté d’un couple, un grand molosse 17 ans qui enlaçait sa chérie, tentant probablement une strangulation et cherchant la troisième corde du ring afin de lui asséner un coup de la corde à linge… Bref, détails, c’est là qu’on se retrouve en première partie, les « Soit ton propre animal » en traduction littérale et c’est une décharge d’énergie punk qui nous assomme littéralement. La charmante chanteuse (les chanteuses punks portent donc des soutiens-gorge ? Un mythe s’effondre pour moi) en petit short noir, t-shirt ligné, rouge, vert, jaune et enfin blanc, nous fait savoir toute la tendresse qu’elle a pour nous, un moment (30 minutes) au final chouette bien que je n’ai pas compris un traître mot de ce qu’elle nous dit, le punk me charme souvent, il y rien à faire (Remember, l’énergie, punk, dirty rock-blues des excellents Experimental Tropic Blues Band au père Noël est un rockeur dans les tréfonds de Dour, Belgique).

Il est donc, 20h30, ouais, je savais pas qu’on devait venir en couple voir les Arctic Monkeys, au début, vous vous dites que vous êtes le seul à n’être pas venu avec votre moitié mais bon, il y a toujours les tchôs de 16-18, cheveux longs qui sont là pour vous accompagner dans votre solitude. Et donc, je suis entre deux couples que je qualifierais de « standards » mais fort bien assortis, en les voyant, aucune idée de ce qui va se passer. Le concert commence, intro courte une minute suivie par Brainstorm c’est la montée, on sent le public très en phase avec son groupe, les chansons sont entonnées presque en cœur avec le chanteur, Alex Turner, c’est la fièvre, mélange de chansons du premier album avec celle du deuxième, bref, c’est efficace, ça fait transpirer monsieur, lever le bras et hurler madame, j’adore !!!! Le groupe assure, bien que statique. Alex Turner est assez avare de commentaire et ne semble montrer aucun signe de plaisir, les trois autres membres apprécient eux, le moment mais suivent la cadence infernale du chanteur, véritable leader du groupe qui seul se permet soli de guitare et utilisation d’effets, mention très bien au batteur, Matt Helders je comprends mieux le succès de la section rythmique.


Les chansons s’enchaînent très très vite ce qui n’est pas pour me déplaire, cette énergie qui vous transcende et vous donne la bougeotte, ouaaaaahhh, j’adore !!!!!

Lorsque I Bet that you look good on the dancefloor, les premiers pogos sont lancés tandis que monsieur en est probablement à sa 5è Bud Light, sa blonde, la même qu’au début sirote un jus de cerise, c’est bien meilleure pour mon équilibre alimentaire qu’elle lui dit mais ce n’est pas ce qui lui fera enlever ni son soutien-gorge (une fixation punk), ni le bâton très certainement bien accrocher à son séant.

Leave before the lights come out résonne, à présent et je dois avouer que le tempo a diminué pour nous amener à ce qui est la fin du concert…

Pas de rappel, à défaut d’être très remuant et quelque part de nous emmener dans les méandres les plus pop de leur discographie (varier le rythme mon gars !!!), je pensais les Monkeys au moins généreux… J’attends encore un peu, je passe bien évidemment à côté de baguette et d’onglets lancés dans le public mais après tout, je m’en contrefous… La lumière est allumée, les roadies sont en place. J’ai sur ce coup-là, le goût de trop peu qui me fait penser qu’Arctic Monkeys n’est qu’une bande de connards pour groupies boutonneux aux cheveux longs juste bons à rendre politiquement incorrect votre karaoké favori mais bon…Ca serait comme de confondre cette jolie blonde en tongues qui jumpait juste à côté de moi avec miss jus de cerise, non, je ne peux pas lui faire ça, elle mérite bien plus de considérations, je la quitte là me dirigeant vers la sortie satisfait malgré un petit arrière goût… Sans rancune

See you later innovator… for some more

Allez à fond Gaston

mercredi 22 août 2007

Chronique Américaine: The Arcade Fire

Civic Center, Atlanta, Georgia, 2nd of May

Yesterday, I saw the fire…
In Atlanta

Je voudrais tout d’abord m’excuser auprès des gens à qui j’aurais dit : « Oui, vous savez le premier album d’Arcade Fire, c’est très bien mais c’est un peu trop propre ». Pardon, 1000 fois pardon. Funeral est un album qui a mis du temps à me conquérir malgré que j’ai pu entendre « Laika » pour la première fois fin 2004, sur Pure FM, dans la défunte émission de Tayan… Mais bon je me suis mis à le réécouter, il y a environ six mois et je me suis rendu compte qu’il ne pouvait plus me quitter…

Autre chose, commencer un blog avec une chronique du concert d’Arcade Fire, cela peut paraître un peu commun mais partager une expérience comme cela n’est justement jamais quelque chose de commun, soyez-en sûr !!!!

Bref, tout cela pour dire, je suis à Atlanta,… Vivre dans une ville comme Atlanta, vous permet d’avoir des opportunités comme celle-ci, acheter des places pour un concert qui aurait pu être sold out dans n’importe qu’elle autre ville d’Europe 4 jours avant la date !!

En première partie, les très recommandables The National, à revoir probablement, toujours très difficile de juger une première partie quand on est là pour voir « un groupe ».

Et donc sur le coup de 21h10, the Arcade Fire entre en scène, Black Mirror résonne dans la salle et l’émotion semble déjà avoir atteint un premier pic. S’enchaineront une majorité de chansons de Neon Bible, où les 10 musiciens échangeront pour la plupart, souvent leur rôle. Bien que moins énergiques que les chansons de Funeral, celles-ci enchantent le public touchés par la grâce du groupe.

Wim demande aux gens de la fosse de s’approcher un maximum de la scène. Et puis vient le final, s’enchainent Tunnels, Haiti, Keep the car running et deux rappels dont Wake Up pour terminer le concert, Arcade Fire vient de mettre le feu dans la salle dans la salle et quant à moi, il ne reste que quelques larmes pour tenter d’éteindre le feux… Insuffisant, ouais… Nous sommes mercredi 2 mai 2007, j’ai encore les yeux qui brillent en pensant à ces moments,… Qui resteront à coup sûr,… à jamais gravés dans ma mémoire

Allez à fond Gaston