jeudi 22 novembre 2007

Of Course, You Know That Last News...


Les Girls In Hawaai ont permis aux Inrockuptibles de publier sur leur site deux vidéos de chansons qui vont paraître sur leur album à venir qui s'intitulera Plan Your Escape. Vidéos à regarder ici.

dimanche 18 novembre 2007

Chronique Concert: Beirut

Botanique, Bruxelles, Belgique, 14th of November 2007

Ah là là, que dire après cette soirée, rien ou bien trop de choses, c’est assez probable. Quand j’ai commencé ce blog, je n’avais qu’une idée en tête raconter des histoires, des anecdotes qui pourraient faire sourire, émouvoir, en tout cas faire ressentir la passion avec laquelle, je vivais un concert, l’écoute dans un CD,…

Mais aujourd’hui, l’expérience que mon éternel petit groupe et moi avons vécu a encore dépassé toutes mes attentes. Un des mes amis m’a toujours “Don’t expect too much guy, you will be off course disappointed”. Qu’importe, ces places de concert pour Beirut, on les avait depuis belle lurette et on les regardait un peu tous les jours pour voir si elles n’avait pas disparu. Le concert commence et c’est avec plaisir qu’on voit débarquer sept musiciens sur scène, dont Zach Condon le leader du groupe, armés de trompette, saxophone, bombardon, accordéon et autres mandolines et yukulélés. On démarre tout de suite le concert avec une chanson de « Gulag Orkestar », puis suit Nantes un des nombreuses très belles chansons du deuxième album « The Flying Cup Club ».

Vienne ensuite les premiers hurlements du concert sur Mount Wroclai.

Je dois dire qu’à peine ces quelques chansons passées que c’est déjà une sacré hystérie dans l’Orangerie du Botannique, Zach Condon en sourit de manière béate et apprécie le moment. Je dois dire que nous aussi, nous avons pris le train qui nous mène dans un voyage en Europe entre les Balkans, la France, le Sud de l’Europe… Et quand le groupe entame Postcards from Italy,

un beau soleil estival prend, dans mon cœur, le dessus sur le froid qui arrive doucement sur la Belgique… Une des constantes qui marquera définitivement ce concert, c’est la manière dont chacun des membres du groupe se sent concernés par les chansons composées entièrement par Zach Condon, tous fredonnent les paroles et vivent intensément les moments que nous partageons ensemble. L’heure de la fin de la première partie du concert sonne et Beirut reprend « Le Moribond » de Jacques Brel

et cette chanson sonne comme un leitmotiv pour le jeune chanteur : « Je veux qu’on rie, je veux qu’on danse, je veux qu’on s’amuse comme des fous ». S’enchaînent les rappels avec un mélange de compositions du premier et du deuxième album et le concert se terminera dans un grand feu d’artifice final avec la reprise du génial orchestre macédonien « Kocani Orkestar » , « Siki Siki Baba » , chanté par Zach Condon dans le public moment donnant lieu à ma seconde série de hurlements ;-), ouais, on peut dire que c’est la fête ;-).

Mais bon après comment s’en remettre, comment ne pas être excité plus de deux heures après le concert (un peu court une heure et cinq minutes), on peut parler et reparler de Beirut, il y a chez ce groupe, une facilité déconcertante à vous tirer des larmes et à vous les garder, là… aux bords des yeux car votre corps dépasse cela et vous dit de ne pas vous arrêter,… de bouger,… de danser, voire hurler votre mélancolie mais une forme joyeuse de mélancolie et j’en ressorts en claquant les pieds les uns contre les autres et murmurant « Je veux qu’on rie, je veux qu’on danse, je veux qu’on s’amuse comme des fous » encore et encore…

Allez à fond Gaston

P.S. Promis, j'arrête de dire que Beirut est génial mais bon pour une dernière fois, je le dis encore, ce groupe amène la fête, la mélancolie et certaines formes d'insouciance qui est tout simplement bonne à prendre. On en profite individuellement mais aussi en groupe, il suffisait simplement de regarder les sourires des gens autour de soi pour en être persuadé, merci encore à Beirut pour tout et vivement la suite...

samedi 17 novembre 2007

Chronique Concert: Animal Collective

Botanique, Bruxelles, Belgique, 26th of October 2007

Je n’ai jamais autant voulu hurler qu’aujourd’hui deux heures durant tant j’avais l’impression d’un retour vers des instincts primaires, bondir, sautiller, danser, secouer la tête de droite à gauche, de haut en bas, mordre ou serrer très fort. Toi qui comme moi sait ce que c’est que d’écouter Animal Collective, tu me comprendras. Tout commence comme d’habitude par une série de courses, une course après un train, un métro et une dernière course à pied mais enfin une arrivée essoufflée au Botanique sur le coup de 20h05. O. et moi n’en sommes pas à notre première fois avec le Collective mais il est vrai qu’on a connu cela qu’une fois, c’était un soir d’été sur la plaine de la Machine à Feu, c’était le « Faboulous Sunday », le meilleur jour de festival que j’ai connu jusqu’à présent. Nous étions pas que deux ce soir-là non pas pour applaudir, pour hurler, bondir, aboyer, bramer, dix minutes encore après la prestation des New-Yorkais, eux qui ce soir semblaient réellement impressionnés par l’enthousiasme laissé par les festivaliers. Mais donc, ouais, on est au Bota, ce soir, c’était Kula Shaker sur le retour ou Animal Collective, le choix était fait depuis quelques semaines maintenant. La première partie passe assez vite et est tenue par les Finlandais d’Islaja, je ne veux pas juger les premières parties quand je ne m’y intéresse guère.

21h08, ce sont à ma surprise trois des quatre membres qui entrent en scène, Deacon n’est pas là, alors qu’il est crédité sur l’album et présent dans certaines vidéos notamment celle du Late Show de Conan O’Brien.
Mais bon de nature plus électronique, Strawberry Jam, leur dernier album le groupe n’a que peu besoin d’un guitariste sur scène (les quelques parties de guitare seront tenues par Avey Tare) Finis le bla bla, le concert, quel concert !!!!! Ce fut avec un peu de recul tout simplement exceptionnel, quelle recherche sonore chez ce groupe. La difficulté avec le groupe est de se coller sur un instrument en particulier tant chacun des instruments changent perpétuellement de rôle dans une chanson, ceux-ci passent d’instrument leader à faire-valoir.

Cet à priori passé, c’est magique et on se laisse alors porter par toutes ces introductions de Geologist et sa table sonore qui font pousser des arbres dans le salle de l’Orangerie, le chant et le clavier de Panda Bear font courir les faons, sortir les écureuils de ces mêmes arbres et bondir les lapins présents au premier rang (clin d’œil à la fille d’une premier rang), Avey Tare se contentant d’attirer les oiseaux avec son appeau de voix. Toutes ces images que le groupe me ramènent à la nature, une nature en mouvement perpétuel, infini.

Ce soir, on a bondit, on a hurlé encore, on a été touché tout en vivant une nouvelle expérience sonore car il n’y a pas d’autres mots pour cela, les chansons des albums précédents plus organiques (notamment Who Could Win a Rabbit) ont été passées à la moulinette électronique et en ressortent complètement métamorphosées mais toutes aussi jouissives. Animal Collective crée le frisson, la sensation d’être bien vivant et génère encore et encore après écoutes d’albums, concerts et encore écoutes d’albums les mêmes réactions : on bondit, on hurle encore et finalement,… on est touché…

A fond Gaston

vendredi 16 novembre 2007

Your Only Answer to That is...WHY?

Le nouveau single du groupe Why? The Hollows est en écoute ici et il est difficile pour moi de cacher mon enthousiasme après avoir écouté une demi-douzaine de fois le morceau.

Leur album sort comme d'habitude chez Anticon, est prévu pour 2008 et se nommera Alopecia. Patience!

jeudi 15 novembre 2007

Wooyoooooo Wooyooyooyoo!!!!!!!!!!

Aujourd'hui, je laisse la place à DJ Linus (futur chroniqueur sur le bog???) pour un de ces excellents remix dont il a le secret, installez-vous et profitez...

Chers amis fan de reggae,
DJ Linus a composé pour vous ce petit remix sur le superior riddim de Gentleman sorti en 2004 (album confidence). Ce riddim a très vite été un hit dans tous les Sound System.
Sur la version on retrouve ici Gentleman, Morgan, Heritage, Little T, Sizzla, Elijah Prophet, Jah Mason, Daddy Rings, Lutan Fyah.
12 minutes et 34 secondes de pur reggae. Enjoy !!!!!!

mardi 13 novembre 2007

Thank You Guys. It's A Lovely Present

Je me devais de poster un petit quelque chose pour les remercier d'avoir envoyé très gentiment cet LP à l'artwork très soigné.

Et donc merci à Whistle Jacket qui nous permet (permettait, à vérifier) de recevoir gratuitement leur EP intitulé "Stop Start Skip & Jump" sur lequel on retrouve la chanson "Hey Kid"


Mais aussi "Knife Fight"


La voix fait fort penser à Clap Your Hands Say Yeah (c'est difficile de penser à d'autres influences) avec un côté pop très développé, on est pas là pour faire sautiller. Bref, un LP avec quelques chansons intéressantes et pour cela, on peut encore dire merci.

lundi 12 novembre 2007

In Rainbows... So What ??? (2)

In Rainbows, in Rainbows, que peut-on bien encore en dire aujourd'hui, un mois après la sortie…On pourrait laisser à chacun des lecteurs donner une évaluation comme l’a fait Pitchfork dans un premier temps singeant le fait que le CD soit en vente au prix qu’on désirait vraiment l’acheter. Avant toute chose, je tiens à préciser que je n’ai pas acheté l’album ou plutôt, je l’ai acheté « gratuit », l’objet CD pour moi est un des rares biens auxquelles je tiens, le format digital ne remplacera jamais le plaisir que j’ai à ouvrir un boitier et admirer l’artwork.

Et donc, un mois que dis donc, Radiohead a sorti un nouvel album, la manière dont tout cela a été annoncé m’a un peu surpris. Pas que la méthode me surprenne mais j’ai comme qui dirait été pris de court, je n’ai pas eu le temps de voir monter l’adrénaline qui m’a souvent gagné depuis que je me suis mis à écouter Radiohead, c’est-à-dire environ un an après la sortie de « OK Computer » (qui a peut-être marqué le début de mon intérêt sérieux pour la musique??). Que de longues journées à rattraper « The Bends » et à m’émerveiller devant Street Spirit, Just, Black Star, en attendant « Kid A ». Oui sur ce coup-là, j’ai été pris de court, n’étant abonné à aucune newsletter du groupe ou encore, pas affilié au site en français du groupe, j’ai vu débarqué comme ça dans mon mois d’octobre « In Rainbows », c’était à n’y rien comprendre. Il est vrai que j’ai arrêté d’écouter Radiohead en boucle et de m’intéresser au moindre « tombée du camion » comme je l’ai fait longtemps, depuis environ deux bonnes années, cela m’évite l’étiquette de fan acharné qui rêve de placer un morceau du groupe pour chacune des scènes importantes le jour de son mariage… Je pense ainsi m’être désintoxiqué et j’espère pouvoir juger l’album avec la plus grande objectivité du monde.

Certes, c’est vrai, j’ai un peu trainé avec cette chronique pour diverses raisons mais une d’elles étaient de bien m’assurer que je serais capable de juger l’album sans à priori en le prenant comme élément unique de la discographie du groupe et aujourd’hui c’est fait. Je dois vous avouer que les premières écoutes de l’album ne m’ont pas du tout convaincu, j’avais du mal à comprendre l’enthousiasme du forum des Inrocks qui criait que c’était le nouveau chef d’œuvre du groupe, si ce n’avait pas été Radiohead, j’aurais probablement envoyé les mp3’s directement dans ma corbeille comme je l’ai fait à maintes reprises pour d’autres groupes.

Ici, j’ai tenu bon et réécouter et voici mes impressions sur chacune des chansons :

1. 15 Step. Ajout progressif de la basse et d’éléments électros après un excellent passage de guitare, la voix de Thom York est en accord avec le rythme, la fin de morceau très torturée peut rappeler « Ideotheque » avec son côté entêtant, 15 Step est plus qu’ok, c’est un des bons voire très bons morceaux de l’album.

2. Bodysnatchers. Un des moments les plus down de l’album, la guitare n’est pas très inspirée et le chant enragé est un peu poussif.

3. Nude. Déjà entendu par bribes dans Pyramid Song voire Sail To The Moon mais tout cela est ficelé de très belle manière, morceau qui se révèle de plus en plus touchant au fil des écoutes.

4. Weird Fishes/Arpeggi. Guitare et piano très bien accordée et bien en rythme, arrivée progressive de la batterie et superposition de tous les instruments, je vois déjà les fans hurlés à la fin de la chanson alors que de timides applaudissements suffiraient largement. Très bon morceau.

5. All I Need. Morceau que je n’aimais pas du tout au début, s’est laissé apprivoisé par la suite, dommage qu’on doit attendre la montée finale pour vraiment ressentir quelque chose.

6. Faust Arp. Intermède dans l’album, jolies cordes et guitare sèche mais chanson bâtarde qui trouve difficilement sa place, coincée entre un chanson remplie d’échos (All I Need) et une chanson directe, également beaucoup d’échos (Reckoner), injouable en live dans cette configuration.

7. Reckoner. Morceau vraiment excellent, chant, guitare, percussion, arrivée progressive du piano, chanson supertouchante, tout y est parfait au niveau de l’enchaînement, un possible single, cela ne m’étonnerait pas.

8. House Of Cards. Un autre morceau auquel je n’accordais que peu de crédit après quelques écoutes mais cette ballade qui peut rappeler des morceaux comme « How to Disappear Completely » ou « Motion Picture Soundtrack » de Kid A se révèle douce et touchante.

9. Jigsaw Falling Into Place. Son moins gros que sur Reckoner beaucoup plus brute qui se manifeste par une batterie très directe et sèche, rythme très entêté mais très bonne chanson, murmure et chant impeccable

10. Videotapes. Un des sommets de l’album sans hésiter avec cette association voix piano, murmure, chant, batterie qui apparait doucement et progressivement, un classique Radioheadien, on pourrait dire.

En conclusion de tout cela, six chansons m’ont plus que convaincu, c’est-à-dire que celles-ci sont pour moi, excellentes mais deux chansons m’ont vraiment déçu. Une tendance, quelques chansons aux rythmiques répétitives mais totalement géniales, je suis un peu circonspect sur certaines ballades All I Need et House Of Cards peuvent me subjuguer à certains moments comme m’énerver profondément d’autres moments, probablement une question de « Mood ». Un dernier truc, j’ai trouvé tout de même dommage sur le principe que le groupe nous est resservi des morceaux joués un bon nombre de fois en live (cf Pitchfork pour le guide Youtube de In Rainbows), j’aurais préféré par principe entendre des compositions totalement neuves ayant conservé tout leur intérêt, Radiohead nous avait habitué à nous sortir des EP’s avec des faces B ou autres remixes, j’avais l’impression d’être un peu volé. Il est vrai que Radiohead n’est probablement pas le premier groupe à faire cela ni même le dernier (Animal Collective teste souvent en live ces chansons avant que l’album ne suive ou soit enregistré). Cet à priori passé, l’album reste tout de même bon voire très bon par moment même si on avait été habitué à mieux par le passé et surtout à peut-être plus de recherche au niveau sonore. Ainsi, l’élève Radiohead sera sanctionné d’une note B et ne devra pas repasser d’examen…

Allez à fond Gaston