jeudi 22 novembre 2007

Of Course, You Know That Last News...


Les Girls In Hawaai ont permis aux Inrockuptibles de publier sur leur site deux vidéos de chansons qui vont paraître sur leur album à venir qui s'intitulera Plan Your Escape. Vidéos à regarder ici.

dimanche 18 novembre 2007

Chronique Concert: Beirut

Botanique, Bruxelles, Belgique, 14th of November 2007

Ah là là, que dire après cette soirée, rien ou bien trop de choses, c’est assez probable. Quand j’ai commencé ce blog, je n’avais qu’une idée en tête raconter des histoires, des anecdotes qui pourraient faire sourire, émouvoir, en tout cas faire ressentir la passion avec laquelle, je vivais un concert, l’écoute dans un CD,…

Mais aujourd’hui, l’expérience que mon éternel petit groupe et moi avons vécu a encore dépassé toutes mes attentes. Un des mes amis m’a toujours “Don’t expect too much guy, you will be off course disappointed”. Qu’importe, ces places de concert pour Beirut, on les avait depuis belle lurette et on les regardait un peu tous les jours pour voir si elles n’avait pas disparu. Le concert commence et c’est avec plaisir qu’on voit débarquer sept musiciens sur scène, dont Zach Condon le leader du groupe, armés de trompette, saxophone, bombardon, accordéon et autres mandolines et yukulélés. On démarre tout de suite le concert avec une chanson de « Gulag Orkestar », puis suit Nantes un des nombreuses très belles chansons du deuxième album « The Flying Cup Club ».

Vienne ensuite les premiers hurlements du concert sur Mount Wroclai.

Je dois dire qu’à peine ces quelques chansons passées que c’est déjà une sacré hystérie dans l’Orangerie du Botannique, Zach Condon en sourit de manière béate et apprécie le moment. Je dois dire que nous aussi, nous avons pris le train qui nous mène dans un voyage en Europe entre les Balkans, la France, le Sud de l’Europe… Et quand le groupe entame Postcards from Italy,

un beau soleil estival prend, dans mon cœur, le dessus sur le froid qui arrive doucement sur la Belgique… Une des constantes qui marquera définitivement ce concert, c’est la manière dont chacun des membres du groupe se sent concernés par les chansons composées entièrement par Zach Condon, tous fredonnent les paroles et vivent intensément les moments que nous partageons ensemble. L’heure de la fin de la première partie du concert sonne et Beirut reprend « Le Moribond » de Jacques Brel

et cette chanson sonne comme un leitmotiv pour le jeune chanteur : « Je veux qu’on rie, je veux qu’on danse, je veux qu’on s’amuse comme des fous ». S’enchaînent les rappels avec un mélange de compositions du premier et du deuxième album et le concert se terminera dans un grand feu d’artifice final avec la reprise du génial orchestre macédonien « Kocani Orkestar » , « Siki Siki Baba » , chanté par Zach Condon dans le public moment donnant lieu à ma seconde série de hurlements ;-), ouais, on peut dire que c’est la fête ;-).

Mais bon après comment s’en remettre, comment ne pas être excité plus de deux heures après le concert (un peu court une heure et cinq minutes), on peut parler et reparler de Beirut, il y a chez ce groupe, une facilité déconcertante à vous tirer des larmes et à vous les garder, là… aux bords des yeux car votre corps dépasse cela et vous dit de ne pas vous arrêter,… de bouger,… de danser, voire hurler votre mélancolie mais une forme joyeuse de mélancolie et j’en ressorts en claquant les pieds les uns contre les autres et murmurant « Je veux qu’on rie, je veux qu’on danse, je veux qu’on s’amuse comme des fous » encore et encore…

Allez à fond Gaston

P.S. Promis, j'arrête de dire que Beirut est génial mais bon pour une dernière fois, je le dis encore, ce groupe amène la fête, la mélancolie et certaines formes d'insouciance qui est tout simplement bonne à prendre. On en profite individuellement mais aussi en groupe, il suffisait simplement de regarder les sourires des gens autour de soi pour en être persuadé, merci encore à Beirut pour tout et vivement la suite...

samedi 17 novembre 2007

Chronique Concert: Animal Collective

Botanique, Bruxelles, Belgique, 26th of October 2007

Je n’ai jamais autant voulu hurler qu’aujourd’hui deux heures durant tant j’avais l’impression d’un retour vers des instincts primaires, bondir, sautiller, danser, secouer la tête de droite à gauche, de haut en bas, mordre ou serrer très fort. Toi qui comme moi sait ce que c’est que d’écouter Animal Collective, tu me comprendras. Tout commence comme d’habitude par une série de courses, une course après un train, un métro et une dernière course à pied mais enfin une arrivée essoufflée au Botanique sur le coup de 20h05. O. et moi n’en sommes pas à notre première fois avec le Collective mais il est vrai qu’on a connu cela qu’une fois, c’était un soir d’été sur la plaine de la Machine à Feu, c’était le « Faboulous Sunday », le meilleur jour de festival que j’ai connu jusqu’à présent. Nous étions pas que deux ce soir-là non pas pour applaudir, pour hurler, bondir, aboyer, bramer, dix minutes encore après la prestation des New-Yorkais, eux qui ce soir semblaient réellement impressionnés par l’enthousiasme laissé par les festivaliers. Mais donc, ouais, on est au Bota, ce soir, c’était Kula Shaker sur le retour ou Animal Collective, le choix était fait depuis quelques semaines maintenant. La première partie passe assez vite et est tenue par les Finlandais d’Islaja, je ne veux pas juger les premières parties quand je ne m’y intéresse guère.

21h08, ce sont à ma surprise trois des quatre membres qui entrent en scène, Deacon n’est pas là, alors qu’il est crédité sur l’album et présent dans certaines vidéos notamment celle du Late Show de Conan O’Brien.
Mais bon de nature plus électronique, Strawberry Jam, leur dernier album le groupe n’a que peu besoin d’un guitariste sur scène (les quelques parties de guitare seront tenues par Avey Tare) Finis le bla bla, le concert, quel concert !!!!! Ce fut avec un peu de recul tout simplement exceptionnel, quelle recherche sonore chez ce groupe. La difficulté avec le groupe est de se coller sur un instrument en particulier tant chacun des instruments changent perpétuellement de rôle dans une chanson, ceux-ci passent d’instrument leader à faire-valoir.

Cet à priori passé, c’est magique et on se laisse alors porter par toutes ces introductions de Geologist et sa table sonore qui font pousser des arbres dans le salle de l’Orangerie, le chant et le clavier de Panda Bear font courir les faons, sortir les écureuils de ces mêmes arbres et bondir les lapins présents au premier rang (clin d’œil à la fille d’une premier rang), Avey Tare se contentant d’attirer les oiseaux avec son appeau de voix. Toutes ces images que le groupe me ramènent à la nature, une nature en mouvement perpétuel, infini.

Ce soir, on a bondit, on a hurlé encore, on a été touché tout en vivant une nouvelle expérience sonore car il n’y a pas d’autres mots pour cela, les chansons des albums précédents plus organiques (notamment Who Could Win a Rabbit) ont été passées à la moulinette électronique et en ressortent complètement métamorphosées mais toutes aussi jouissives. Animal Collective crée le frisson, la sensation d’être bien vivant et génère encore et encore après écoutes d’albums, concerts et encore écoutes d’albums les mêmes réactions : on bondit, on hurle encore et finalement,… on est touché…

A fond Gaston

vendredi 16 novembre 2007

Your Only Answer to That is...WHY?

Le nouveau single du groupe Why? The Hollows est en écoute ici et il est difficile pour moi de cacher mon enthousiasme après avoir écouté une demi-douzaine de fois le morceau.

Leur album sort comme d'habitude chez Anticon, est prévu pour 2008 et se nommera Alopecia. Patience!

jeudi 15 novembre 2007

Wooyoooooo Wooyooyooyoo!!!!!!!!!!

Aujourd'hui, je laisse la place à DJ Linus (futur chroniqueur sur le bog???) pour un de ces excellents remix dont il a le secret, installez-vous et profitez...

Chers amis fan de reggae,
DJ Linus a composé pour vous ce petit remix sur le superior riddim de Gentleman sorti en 2004 (album confidence). Ce riddim a très vite été un hit dans tous les Sound System.
Sur la version on retrouve ici Gentleman, Morgan, Heritage, Little T, Sizzla, Elijah Prophet, Jah Mason, Daddy Rings, Lutan Fyah.
12 minutes et 34 secondes de pur reggae. Enjoy !!!!!!

mardi 13 novembre 2007

Thank You Guys. It's A Lovely Present

Je me devais de poster un petit quelque chose pour les remercier d'avoir envoyé très gentiment cet LP à l'artwork très soigné.

Et donc merci à Whistle Jacket qui nous permet (permettait, à vérifier) de recevoir gratuitement leur EP intitulé "Stop Start Skip & Jump" sur lequel on retrouve la chanson "Hey Kid"


Mais aussi "Knife Fight"


La voix fait fort penser à Clap Your Hands Say Yeah (c'est difficile de penser à d'autres influences) avec un côté pop très développé, on est pas là pour faire sautiller. Bref, un LP avec quelques chansons intéressantes et pour cela, on peut encore dire merci.

lundi 12 novembre 2007

In Rainbows... So What ??? (2)

In Rainbows, in Rainbows, que peut-on bien encore en dire aujourd'hui, un mois après la sortie…On pourrait laisser à chacun des lecteurs donner une évaluation comme l’a fait Pitchfork dans un premier temps singeant le fait que le CD soit en vente au prix qu’on désirait vraiment l’acheter. Avant toute chose, je tiens à préciser que je n’ai pas acheté l’album ou plutôt, je l’ai acheté « gratuit », l’objet CD pour moi est un des rares biens auxquelles je tiens, le format digital ne remplacera jamais le plaisir que j’ai à ouvrir un boitier et admirer l’artwork.

Et donc, un mois que dis donc, Radiohead a sorti un nouvel album, la manière dont tout cela a été annoncé m’a un peu surpris. Pas que la méthode me surprenne mais j’ai comme qui dirait été pris de court, je n’ai pas eu le temps de voir monter l’adrénaline qui m’a souvent gagné depuis que je me suis mis à écouter Radiohead, c’est-à-dire environ un an après la sortie de « OK Computer » (qui a peut-être marqué le début de mon intérêt sérieux pour la musique??). Que de longues journées à rattraper « The Bends » et à m’émerveiller devant Street Spirit, Just, Black Star, en attendant « Kid A ». Oui sur ce coup-là, j’ai été pris de court, n’étant abonné à aucune newsletter du groupe ou encore, pas affilié au site en français du groupe, j’ai vu débarqué comme ça dans mon mois d’octobre « In Rainbows », c’était à n’y rien comprendre. Il est vrai que j’ai arrêté d’écouter Radiohead en boucle et de m’intéresser au moindre « tombée du camion » comme je l’ai fait longtemps, depuis environ deux bonnes années, cela m’évite l’étiquette de fan acharné qui rêve de placer un morceau du groupe pour chacune des scènes importantes le jour de son mariage… Je pense ainsi m’être désintoxiqué et j’espère pouvoir juger l’album avec la plus grande objectivité du monde.

Certes, c’est vrai, j’ai un peu trainé avec cette chronique pour diverses raisons mais une d’elles étaient de bien m’assurer que je serais capable de juger l’album sans à priori en le prenant comme élément unique de la discographie du groupe et aujourd’hui c’est fait. Je dois vous avouer que les premières écoutes de l’album ne m’ont pas du tout convaincu, j’avais du mal à comprendre l’enthousiasme du forum des Inrocks qui criait que c’était le nouveau chef d’œuvre du groupe, si ce n’avait pas été Radiohead, j’aurais probablement envoyé les mp3’s directement dans ma corbeille comme je l’ai fait à maintes reprises pour d’autres groupes.

Ici, j’ai tenu bon et réécouter et voici mes impressions sur chacune des chansons :

1. 15 Step. Ajout progressif de la basse et d’éléments électros après un excellent passage de guitare, la voix de Thom York est en accord avec le rythme, la fin de morceau très torturée peut rappeler « Ideotheque » avec son côté entêtant, 15 Step est plus qu’ok, c’est un des bons voire très bons morceaux de l’album.

2. Bodysnatchers. Un des moments les plus down de l’album, la guitare n’est pas très inspirée et le chant enragé est un peu poussif.

3. Nude. Déjà entendu par bribes dans Pyramid Song voire Sail To The Moon mais tout cela est ficelé de très belle manière, morceau qui se révèle de plus en plus touchant au fil des écoutes.

4. Weird Fishes/Arpeggi. Guitare et piano très bien accordée et bien en rythme, arrivée progressive de la batterie et superposition de tous les instruments, je vois déjà les fans hurlés à la fin de la chanson alors que de timides applaudissements suffiraient largement. Très bon morceau.

5. All I Need. Morceau que je n’aimais pas du tout au début, s’est laissé apprivoisé par la suite, dommage qu’on doit attendre la montée finale pour vraiment ressentir quelque chose.

6. Faust Arp. Intermède dans l’album, jolies cordes et guitare sèche mais chanson bâtarde qui trouve difficilement sa place, coincée entre un chanson remplie d’échos (All I Need) et une chanson directe, également beaucoup d’échos (Reckoner), injouable en live dans cette configuration.

7. Reckoner. Morceau vraiment excellent, chant, guitare, percussion, arrivée progressive du piano, chanson supertouchante, tout y est parfait au niveau de l’enchaînement, un possible single, cela ne m’étonnerait pas.

8. House Of Cards. Un autre morceau auquel je n’accordais que peu de crédit après quelques écoutes mais cette ballade qui peut rappeler des morceaux comme « How to Disappear Completely » ou « Motion Picture Soundtrack » de Kid A se révèle douce et touchante.

9. Jigsaw Falling Into Place. Son moins gros que sur Reckoner beaucoup plus brute qui se manifeste par une batterie très directe et sèche, rythme très entêté mais très bonne chanson, murmure et chant impeccable

10. Videotapes. Un des sommets de l’album sans hésiter avec cette association voix piano, murmure, chant, batterie qui apparait doucement et progressivement, un classique Radioheadien, on pourrait dire.

En conclusion de tout cela, six chansons m’ont plus que convaincu, c’est-à-dire que celles-ci sont pour moi, excellentes mais deux chansons m’ont vraiment déçu. Une tendance, quelques chansons aux rythmiques répétitives mais totalement géniales, je suis un peu circonspect sur certaines ballades All I Need et House Of Cards peuvent me subjuguer à certains moments comme m’énerver profondément d’autres moments, probablement une question de « Mood ». Un dernier truc, j’ai trouvé tout de même dommage sur le principe que le groupe nous est resservi des morceaux joués un bon nombre de fois en live (cf Pitchfork pour le guide Youtube de In Rainbows), j’aurais préféré par principe entendre des compositions totalement neuves ayant conservé tout leur intérêt, Radiohead nous avait habitué à nous sortir des EP’s avec des faces B ou autres remixes, j’avais l’impression d’être un peu volé. Il est vrai que Radiohead n’est probablement pas le premier groupe à faire cela ni même le dernier (Animal Collective teste souvent en live ces chansons avant que l’album ne suive ou soit enregistré). Cet à priori passé, l’album reste tout de même bon voire très bon par moment même si on avait été habitué à mieux par le passé et surtout à peut-être plus de recherche au niveau sonore. Ainsi, l’élève Radiohead sera sanctionné d’une note B et ne devra pas repasser d’examen…

Allez à fond Gaston

mardi 30 octobre 2007

Découverte: Bedtime

Aujourd'hui, what a surprise Guys!!! Après une lecture désintéressée d'une chronique un peu automnale de Said the Gramophone et téléchargement de la chanson Fall, In a Shade of Red du groupe Bedtime. J'allume mes baffles qui étaient éteints et là, 10 secondes étaient passées que je sautillais déjà, il y a un peu de Tapes n' Tapes pour le rythme et je dois avouer, je ne sais pas trop qui pour le chant écorché vif.

Vite, vite, allez visiter leur myspace!!!

mercredi 24 octobre 2007

In Rainbows... So What ??? (1)

Une dizaine de jours sont passés, la situation s'est décantée, avant ma chronique, quelques bonnes adresses pour comprendre ce qui se passe depuis ce 10 octobre et même un peu avant suite à l'annonce de la sortie du nouvel album de Radiohead.
Pitchfork nous a sorti son guide Youtube de In the Rainbows car il faut savoir que chacune des chansons ont été joué en live précédemment.
L'album est donc disponible ici en téléchargement et le prix du téléchargement est laissé à l'appréciation de l'acheteur, c'est-à-dire que vous pouvez légalement vous le procurer gratuitement.
Certains fans de toujours n'ont pas hésité à télécharger l'album gratuitement et vous le font savoir ici ici.
L'idée est à peine sortie que d'autres groupe ou artistes pensent déjà exploité celle-ci,on citera notamment Nine Inch Nails, Oasis ainsi que The Charlatans. Certains parlent déjà d'une révolution...
Mais bon avant tout dans cette histoire, le vrai débat au-delà du marchand n'est-il pas autour de la musique ????
Pour ce faire, je vous propose différents avis, ici, et encore là. Mon avis concernant le CD suivra très bientôt...

jeudi 18 octobre 2007

Do You Want Me On The Cover? : José Gonzalez

Très belle reprise du Teardrop de Massive Attack par l'ami José Gonzalez:


Et en bonus l'originale:

mardi 16 octobre 2007

Chronique Concert: Jeremy Warmsley

Beursschouwburg (Klinkende Festival), Bruxelles, Belgique, 7th of July 2007

Ouais, de retour en Belgique, depuis une semaine, la bougeotte, je vous dis... Pas croyable, une semaine... Je vous dis, envie de revoir les gens… Rendez-vous avec O. à la gare du Nord de Bruxelles, direction Schaerbeek pour se débarrasser d’un barda bien inutile quand on se rend à un concert, au Beursschouwburg.

On prend le tram et on arrive 20 minutes plus tard proche du lieu de concert quelque part entre la bourse et Saint-Géry. O. et moi entrons dans la salle, on a un peu de temps avant le concert, direction le bar, besoin de désaltérer après un avoir subi la loi d’un timing bien séré. Rencontre impromptue de connaissance à O., un certain R., écrivain néerlandophone habillé d’un sweater col V coiffé d’un chapeau Borsalino et arborant une fine moustache rousse soigneusement taillée… R. nous adresse la parole de manière spontanée, nous entamons une conversation… Je lui annonce que je viens de province et que j’aime beaucoup Bruxelles, ces évènements culturels, l’activité nocturne, l’impression que jamais la ville ne se couche, que toujours des gens sont actifs…Nous avançons dans la salle, O. me demande si je souhaite encore boire un autre verre, je lui dis oui et me retrouve seul avec R., nous continuons à parler, évoquant l’artiste de ce soir, Jeremy Warmsley. R. m’avoue n’avoir jamais écouté la moindre chanson de Jeremy mais la buzz autour de sa personne semble très développé ces derniers temps, R. me dit : « Cela fait deux semaines que je n’entends parler que de lui », je vous dis un buzz à Bruxelles, tellement grand que le journal Le Soir lui consacre une
yukulélé session sur son site internet (plutôt réussie). R. change un peu la conversation et s’intéresse à mon activité professionnelle, je lui raconte… Il semble surpris que de telles activités puissent exister, retour d’O. avec les bières, une bonne Maes qui me désaltère, une bonne bière belge même une Pils, ça vous fait du bien, R. partage notre sentiment puis arrive le maître de cérémonie nous présentant le jeune homme, O. et moi entrons en configuration concert, chacun sa bulle, yeux rivés sur le groupe qui entre sur scène. Autant dire que ce fût plus que bien, vraiment excellent, une voix assurée, des montées dans les aigus, un bassiste du tonnerre, des séances de pianos en solo ou à 4 mains ont bien vite fait de nous conquérir, le compte est bon et une très bonne note pour Jeremy qui nous emmène dans les méandres de son album « The Art of Fiction », des chansons douces et à la fois puissantes ça fait penser à du très bon Sondre Lerche (pour la voix uniquement mais avec plus de personnalité), ce n’est pas assez orchestré pour être du Sufjan Stevens… Ok j’arrête le name dropping ici, disons que ce n’est pas encore de la Rochefort 10 mais ça se laisse boire comme une Hapkin (Mickael Jackson’s favorite beer)…

Le concert terminé, R. nous dit qu’il a beaucoup apprécié, ce n'est pas nous qui allions lui dire le contraire et ce malgré le boucan d’enfer (aucun lien avec Renaud le vrai Bobo) du côté du bar du Beursschouwburg. O. est interpellé par des amis, R. continue la conversation, mais il est interrompu par une de ces amies qui lui propose d’aller fumer une cigarette et s’adresse à moi, en me disant qu’il parie que je ne fume pas, ce que je confirme sans hésiter, R. me quitte, j’attends que O. termine sa conversation… Nous prenons le chemin de la sortie croisant R. qui ne nous jettera pas un regard alors que nous entamons la descente des escaliers, il fait relativement bon à Bruxelles ce soir, malgré l’heure qui commence à avancer. Sur le parvis de la salle, on entend un mélange de français, de néerlandais, d’anglais mais aussi de différentes langues latines. Ouais,… la nuit s’annonce plutôt bien…

Allez, à fond Gaston

P.S. En écoute I Promise

lundi 15 octobre 2007

Following the Herd, Down to... Beirut

Certains diront que j'en fais de trop avec ce groupe mais bon, il existe une théorie qui dit qu'un groupe atteint son apogée avec l'album qui suit celui qui l'a révélé. Donc, je profite de ce petit mon plaisir avant que ces petits gars retournent dans l'anonymat et vous invite à découvrir, l'album complet de The Flying Cup Club de Beirut mis en vidéo par les gars de la Blogothèque ici

dimanche 14 octobre 2007

Découverte: Juan Carlos Caceres

Juan Carlos Caceres a 72 ans et encore plein d'énergie pour nous proposer quelques airs de tango et de cabaret, quelques titres sont en écoute (30 secondes) sur son site et un sur sa page myspace . Son dernier dernier album se nomme Utopia et je cours l'acheter

mercredi 10 octobre 2007

Please Tell Me Your Secret... I Will Always Be Younger Than You

Quoiqu'on pense du dernier album de Feist, c'est toujours avec un plaisir non dissimulé que je regarde ces clips


Au fait, bon anniversaire A., ce post t'est dédié, Bizzz

dimanche 7 octobre 2007

It Has Been a Long Time Since We Met... Yes, Those Two Hours Were Too Long...

C'était juste pour dire que le nouvel album de Beirut est vraiment très bien...


Beirut - Guyamas Sonora


Beirut - Un Dernier Verre (Pour La Route)

Deux titres en écoute et pas d'autres commentaires supplémentaires ça ne sert à rien...

Chronique Américaine: Battles

The Drunken Unicorne, Atlanta, Georgia,15th June

Aujourd’hui, on a le choix entre deux concerts, d’un côté Feist avec Grizzly Bear au Variety Playhouse, du côté de Little Five Points ou un triptyque « at the Drunken Unicorne » avec Battles en tête d’affiche. Découvert quelques jours auparavant ce dernier concert m’emballe assez, Battles on annonce la couleur, c’est mon avant dernière-claque avant Elvis Perkins, rien que ca, Môôôssieur

19h25, bus 37 en direction de Midtown Station, il est fait très chaud à cette heure, on doit encore dépasser les 85°F, la ville vit sa période de calme avant la tempête de soirée qui verra Peachtree Street, se remplir de voitures, limitées à 20 à l’heure dû au trafic impensable causé par un afflux de personnes vers les bars de Downtown.

19h50, sortie de la station North Avenue, il me reste environ 2 km de marche sur Ponce de Leone Avenue vers ma destination finale, The Drunken Unicorne, Ponce de Leone Pl 736.

A mi-chemin, changement de décor, augmentation du nombre d’endroits délabrés au fûr et à mesure de mon avancée, je suis décidé et ai acheté mon ticket, je continue ma route.

20h10, Ponce de Leone Pl, me voilà, enfin, pensant être en retard (annonce de début à 20h), j’avais en effet accéléré le pas afin de rater le moins possible le premier concert.

Après avoir cherché 5 minutes la salle, je me dirige vers une place où on trouve un magasin délabré, un bar où on doit prendre deux consommations avant de pouvoir en sortir et un magasin d’impression de t-shirts personnalisés.

J’interpelle un groupe de personne, leur demandant où se trouve la salle, ils m’indiquent une porte en contre-bas et m’assure que je pourrais obtenir mes tickets dès que les portes seront ouvertes, il est alors 20h25 environ et je débute sans le savoir à ce moment-là une attente d’environ 35 minutes.

Pendant ce laps de temps arrivent doucement, au goutte-à-goutte, un public qu’on sent impatient papotant au sujet de la possible « toujours existence » de Don Cabalero ou du dernier vu du côté de la Licorne.

21h, on rentre, après un bref tour du propriétaire, je me rends compte qu’aujourd’hui, on ne sera pas beaucoup, la salle avec ces 20 mètres de long ne permet d’accueillir qu’un peu plus de 200 personnes.

21h10, c’est le début des concerts, Judi Chicago , deux gars débarquent de nulle part et entament un strip-tease devant la scène passant de leurs habits civils à une tenue « girly » pour l’un et un kimono-ceinture-jaune-élastique-dans-les-cheveux. On sent les deux lascars chauds comme la braise, ceux-ci jouent dans le public (la scène est majoritairement réservé à Battles) synthé et laptop sur le bord de la scène, micro dans la fosse n’hésite pas à se rouler par terre et allumer public masculin et féminin. On reçoit de plein fouet cette électroclash sur laquelle vienne se poser un flow rappelant au passage une affection générale pour Debeliouw partagée par chacun…

On sent l’ambiance qui monte bien que seules 50 personnes ont garni la salle. Kimono blanc emprunte le chemin de la fosse profonde et après des regards langoureux échangés avec une jeune fille ainsi qu’un “How are you doing?” qui m’est personnellement adressé suivi dans la foulée d’un « I’m fine », le concert s’arrête sous les acclamations.

21h40, on doit attendre environ 22h pour voir Battlecat qui nous place un rock punk-métal-hardcore, ce n’est pas ma tasse de thé mais certaines chansons possèdent quelques riffs pas mal foutus.

Puis vient 23h, Battles entre en scène ou plutôt Dave Konopka entre, branche sa guitare, touche sa basse enregistre une boucle, la passe dans une de ces machines, le rythme est lancé. Suit John Stanier, sa batterie jaune surmontée de sa cymbale au milieu de la scène sont les points d’attraction visuelle de ce concert. Enfin Tyondai Braxton et Ian William sont les derniers a nous faire l’honneur de leur présence.

Durant cette heure et quart, Battles ne cessera de garder un rythme fou enchaînant des chansons qui ne cesseront de nous faire entrer en transe. On est souvent au bord de l’essoufflement et lorsqu’un morceau se termine nos nombreux hurlements nous permettent à peine d’expirer tant l’expérience sonore proposée ce soir nous époustouflent. En plus de proposer une musique électronique composée d’une superposition invraisemblable de couches, le groupe ajoute des moments de groove, insoupçonnés, c’est assez gigantesque, on peut comprendre les litres de sueurs déversés par les quatre membres du groupe.

Lorsque j’ai écouté Mirrored pour la première fois, je n’ai absolument rien compris à ce qui m’arrivaient et ce côté étrange m’a poussé à approfondir mon écoute jusqu’à m’imprégner du rythme et ne plus pouvoir m’en séparer.

Ce soir, j’ai ajouté à mon expérience sonore, une expérience visuelle de la musique de Battles, à chaque son a été associé une phrase de guitare, une touche de synthé, un martèlement de batterie, un effet, une ligne de basse enregistrée puis passée en boucle. Bref, une sorte de déconstruction de cette musique tout en n’enlevant rien au côté mystique.

Le groupe nous salue une première fois, humble, satisfait de voir un public satisfait. On hurle et on les oblige à revenir nous apporter une dernière salve de sons, tâche à nouveau accomplie avec mention.

Battles quittent enfin la scène de l’ordre inverse de leur arrivée, Dave Konopka débranche ces amplis et autres machines et nous remercie main droite, marque d’un profond respect.

0h20, après avoir acheté mon t-shirt et glissé que je venais d’Europe et plus particulièrement de Belgique, Dave Konopka m’annonce que Battles sera de retour en Europe au mois d’août pour les festivals d’été, occasion rêvée de les revoir.

0h25, je sorts de la salle à ma gauche Ian William discute avec le chanteur de Battlecat, le rythme continue à résonner dans ma tête, me prends l’envie de courir et je remonte ainsi Ponce de Leone Ave sur un kilomètre et demi… Je m’arrête, j’ai les jambes remplies d’acide lactique, je suis à bout de souffle, mais la musique est toujours présente, elle a décidée de ne plus me quitter, je suis toujours surexcité par cette soirée. Tellement surexcité que je rate North Avenue et continue ma route en courant sur Peachtree Street pour finir par prendre le métro à la station Civic Center, il est 0h45, la station est déserte, je n’arrive pas à rester assis, je ne peux contrôler mes jambes, la batterie, les guitares, les synthés, tout ceci n’est que résonance dans ma tête.

1h15, Arts Center station, je prends probablement un des derniers bus, le chauffeur égyptien me reconnaît, nous discutons, je ne sais pas s’il ressent mon état de transe mais en tout cas, il m’a reconnu, nous discutons de choses et d’autres, nous nous tenons compagnie dans cette longue nuit d’Atlanta.

Il me dépose de manière à m’éviter de devoir marcher d’inutiles mètres supplémentaires et nous nous quittons sur un « Aurevoir »

1h30, Intown Suite Hotel, je m’avale probablement 1 litre d’eau tandis que j’amorce une timide descente qui est censé m’amener vers un sommeil que je souhaite profond.

Au moment d’entrer dans ma douche je ne sais toujours pas que je n’atteindrais pas mon objectif, que cette douche réparatrice n’aurait aucun effet sur cette musique qui résonne dans ma tête, que définitivement je devrais passer une nuit endiablée avec Battles pour diriger le rythme.

2h30, la lumière s’éteint mais le rideau se lève sur une nuit qui sera définitivement courte

Le réveil a sonné, mon sac à dos préparé, je monte dans le bus pour Midtown station, une nouvelle journée au rythme endiablé commence… Yeah, Guys, I have Battles in my Life

Allez, à fond Gaston

jeudi 20 septembre 2007

Podcast

Lilly Sygta propose un podcast drôle et décalé où elle interviewe des groupes (essentiellement) belges (pour le moment).
Cette jeune femme belge a eu comme une révélation le jour où elle a revendu sa TV, a annulé son abonnement au câble pour rôder dans l'underground et dénicher parfois quelques talents qui ne demandent qu'à être connus!! link

Je vous conseille l'interview dédiée au groupe Mutant Wolf, un must de l'humour Sygta

mercredi 19 septembre 2007

Réveillez-Vous!!!

Samedi 19 septembre On dirait qu'on a fini de rêver, je te dis pas mec. Donc, ouais samedi matin, on sonne à ma porte, j'ai ma tête encore un lourde de toute cette semaine à se coucher tard... à se lever tôt... Bref, une jeune fille de même pas 16 ans aux ballerines dorées sonne à ma porte et je ne sens même pas l'ognon venir, samedi matin... Et donc, cette jeune fille me fait sursauter, c'est le retour dans le monde des êtres humains pas possible de vous dire un truc pareil... je te le rappelle la fille même pas 16 ans me dit: "Monsieur, nous éditons un magazine, ça s'appelle, réveillez-vous, c'est pour vous mettre en garde, il faut protéger nos enfants". Je referme la porte, je me demande ce qui vient de m'arriver, je me pince, ouais, c'est clair, ce n'était qu'un mauvais rêve...

Besoin de se réveiller en rythme Modeselektor - Godspeed

samedi 15 septembre 2007

Sweet Dreams

C'était hier ou plutôt entre hier et aujourd'hui vers 1h40, je suis rentré à la maison depuis environ 50 minutes, je zappe de chaînes en chaînes après une excellente soirée entre amis à parler de tout et de rien. Je me suis posé en face de la TV et attends doucement que le sommeil viennent lorsque je tombe sur cela:



La chanson terminée, je souris appréciant le fait que personne n'ait eu l'audace d'intellectualiser un tel moment. Je coupe la TV, un réel silence s'installe, un de ces silences qu'on apprécie après un moment intense car on sait que toutes paroles qui pourraient suivre après, ne serait que banalité.
Les escaliers gravis... Je me plonge dans ma nuit... Le cerveau vide... Bercé par Polly Jean.
Allez à fond Gaston

P.S. La magie ne commence qu'après 45 secondes, soyez patient!

Chronique Américaine: Atlanta Jazz Festival

Piedmont Park, Atlanta, Georgia, 28th May 2007

Après la claque que m’a mise Herbie Hancock, je décide de reprendre une nouvelle dose de Jazz et de Blues à Piedmont et voici ce dont on peut profiter pendant une heure et trente minutes…

Au festival de Jazz d’Atlanta, tu viens avec ta tente et ton pique-nique

Au festival de Jazz d’Atlanta, tu discutes avec tes voisins de la pluie et du beau temps

Au festival de Jazz d’Atlanta, tu te lèves de ta chaise de camping pour applaudir le band qui finit sa chanson

Au festival de Jazz d’Atlanta, tu viens avec femme et enfants

Au festival de Jazz d’Atlanta, activités pour tout le monde sont prévues

Au festival de Jazz d’Atlanta, Lou Donaldson, son Quartet et ses quatre-vingts ans qui nous parle de ces problèmes de bandaison (le viagra à 80 ans passés, je veux bien) et de la femme l’aimant autant lui que le whisky

Au festival de Jazz d’Atlanta, on s’étend dans l’herbe et y piqué un roupillon avec des jolies berceuses

Enfin, au festival de Jazz d’Atlanta, on peut entendre une reprise de « What a wonderful world » et dans ce contexte, on se dit qu’on n'est pas loin de la vérité…

Allez à fond Gaston

mardi 4 septembre 2007

Vidéo Concert: Animal Collective

Lien pour téléchargement d'une vidéo du concert d'Animal Collective, live au Starlight Ballroom de Philadelphie le 22 mars 2006 dernier link (1Go!!!)

Si vous voulez un aperçu:
Première partie


Deuxième partie

samedi 1 septembre 2007

Download + Vidéo

Sunday Smile, nouvelle chanson extraite du prochain album "The Flying Club Cup" de Beirut, en écoute sur son site internet link

En bonus la même chanson chantée par Zach Condon et le Kocani Orkestar lors de la soirée à emporter de la Blogothèque

jeudi 30 août 2007

Vidéo Concert: Battles

Vidéo du concert de Battles à l' "Empty Bottle" de Chicago le 30 mars 2007


Le son n'est pas toujours génial mais cette vidéo donne une bonne idée des capacités live du groupe

mercredi 29 août 2007

Chronique Américaine: Free Jazz ?! Isn’t it ???? Versus Herbie Hancock

Piedmont Park, Atlanta, Georgia, 26th of May 2007

Ce soir, donc, au Free Jazz Festival d’Atlanta, j’ai vu Herbie Hancock…

Replaçons le contexte, après avoir participé à un mariage et parler de ce memorial weekend et du fait que notre petite compagnie pensions passer ce dimanche au Free Jazz Festival d’Atlanta, style de musique que j’avoue ne pas maîtrisé du tout, je dois avoir en tout et pour tout, deux albums de Miles Davis (les très bons Kind of Blue et Bitches Brew) que je qualifie de jazz. G. m’annonce qu’un jazzman très connu donnait un concert ce samedi et que c’était plutôt ce soir ou jamais pour voir de la bonne musique, je dis très bien, je dis à G. sur la route de mon appart, ok, on y va sans hésiter quoique à ce moment, je suis pratiquement sur les rotules… Arrivés à l’appart, j’allume mon portable pour en savoir plus et je vois même pas écrit en grand, Herbie Hancock, l’hésitation qui prévalait encore à hauteur de 20% a complètement disparu. Ce samedi soir il fait chaud, très chaud, à Atlanta, plus de 84°F et il est environ 21h, heure d’ici, nous sommes déjà en retard pour ce qui devait être le début théorique du concert, bien heureusement pour nous, l’organisation a la bonne idée de nous proposer un bon petit retard qui nous permet d’arriver finalement right on time… So, Herbie and his band enter the scene and the show starts,… Et là, c’est simple, c’est la claque, Herbie a son piano « to the left » et son clavier Korg « to the right », un batteur de fou, un bassiste tenant le rythme, un guitariste usant de pédales d’effets pour donner de la profondeur au son du band, c’est touchant, ça vous fait remuer, en gros, ça groove.

Les différents solos se succèdent, la température n’est toujours pas descendues mais on doit dire que le temps passe vite dans ces circonstances, le set est un mélange de morceaux tantôt très jazzy avec d’autres morceaux beaucoup plus groovy, sans conteste un mélange qui reflète une carrière qui a toujours été tourné vers la recherche d’un son, d’une musique encore et toujours plus intéressante (cf. Wikipedia même si ça ne plait pas à tout le monde).

Herbie a réussi à conquérir le public et bien plus que cela, je ne pouvais pas voir quelqu’un satisfait de la voir partir sur le coup de 23h15 après, un peu plus d’une heure de concert. Quant à moi, je l’ai vécu comme un nouveau grand moment musical, c’était comme si toutes ces notes qui s’enchaînent me semblent une suite logique alors que bien des fois, il m’est impossible de voir quelque chose de cohérent dans le jazz, est-ce ce style un peu fusion (même si plusieurs titres de Possibilities ont été joués ce soir, que je pense moins expérimental, on me contredira peut-être, ce n’est à près tout qu’une impression) qui m’a séduit ou peut-être, tout simplement de voir ces musiciens prendre un pied intégral devant une foule venue nombreuse, il doit y avoir un peu de tout ça, je ne cherche plus à comprendre, juste à transcrire mes impressions…

Allez à fond Gaston

samedi 25 août 2007

Chronique Américaine: The Arctic Monkeys

Tabernacle, Atlanta Georgia, 19th of May 2007.

Tu t’imagines ramener ta blonde à un concert des Arctic Monkeys, toi… surtout si elle n’aime pas le rock ni la Bud Light, non, c’est vrai, ça craint !!!

Le concert de ce soir aurait pu se résumer à cela s’il n’y avait pas eu d’autres couineuses, de ces couineuses qui crient plus fort que vous « Rock On » et aspergent votre voisin d’un fond de bière, crades mais charmantes à la fois. Pourtant, tout avait mal commencé, pendant la première partie de Be Your Own Pet, j’étais à côté d’un couple, un grand molosse 17 ans qui enlaçait sa chérie, tentant probablement une strangulation et cherchant la troisième corde du ring afin de lui asséner un coup de la corde à linge… Bref, détails, c’est là qu’on se retrouve en première partie, les « Soit ton propre animal » en traduction littérale et c’est une décharge d’énergie punk qui nous assomme littéralement. La charmante chanteuse (les chanteuses punks portent donc des soutiens-gorge ? Un mythe s’effondre pour moi) en petit short noir, t-shirt ligné, rouge, vert, jaune et enfin blanc, nous fait savoir toute la tendresse qu’elle a pour nous, un moment (30 minutes) au final chouette bien que je n’ai pas compris un traître mot de ce qu’elle nous dit, le punk me charme souvent, il y rien à faire (Remember, l’énergie, punk, dirty rock-blues des excellents Experimental Tropic Blues Band au père Noël est un rockeur dans les tréfonds de Dour, Belgique).

Il est donc, 20h30, ouais, je savais pas qu’on devait venir en couple voir les Arctic Monkeys, au début, vous vous dites que vous êtes le seul à n’être pas venu avec votre moitié mais bon, il y a toujours les tchôs de 16-18, cheveux longs qui sont là pour vous accompagner dans votre solitude. Et donc, je suis entre deux couples que je qualifierais de « standards » mais fort bien assortis, en les voyant, aucune idée de ce qui va se passer. Le concert commence, intro courte une minute suivie par Brainstorm c’est la montée, on sent le public très en phase avec son groupe, les chansons sont entonnées presque en cœur avec le chanteur, Alex Turner, c’est la fièvre, mélange de chansons du premier album avec celle du deuxième, bref, c’est efficace, ça fait transpirer monsieur, lever le bras et hurler madame, j’adore !!!! Le groupe assure, bien que statique. Alex Turner est assez avare de commentaire et ne semble montrer aucun signe de plaisir, les trois autres membres apprécient eux, le moment mais suivent la cadence infernale du chanteur, véritable leader du groupe qui seul se permet soli de guitare et utilisation d’effets, mention très bien au batteur, Matt Helders je comprends mieux le succès de la section rythmique.


Les chansons s’enchaînent très très vite ce qui n’est pas pour me déplaire, cette énergie qui vous transcende et vous donne la bougeotte, ouaaaaahhh, j’adore !!!!!

Lorsque I Bet that you look good on the dancefloor, les premiers pogos sont lancés tandis que monsieur en est probablement à sa 5è Bud Light, sa blonde, la même qu’au début sirote un jus de cerise, c’est bien meilleure pour mon équilibre alimentaire qu’elle lui dit mais ce n’est pas ce qui lui fera enlever ni son soutien-gorge (une fixation punk), ni le bâton très certainement bien accrocher à son séant.

Leave before the lights come out résonne, à présent et je dois avouer que le tempo a diminué pour nous amener à ce qui est la fin du concert…

Pas de rappel, à défaut d’être très remuant et quelque part de nous emmener dans les méandres les plus pop de leur discographie (varier le rythme mon gars !!!), je pensais les Monkeys au moins généreux… J’attends encore un peu, je passe bien évidemment à côté de baguette et d’onglets lancés dans le public mais après tout, je m’en contrefous… La lumière est allumée, les roadies sont en place. J’ai sur ce coup-là, le goût de trop peu qui me fait penser qu’Arctic Monkeys n’est qu’une bande de connards pour groupies boutonneux aux cheveux longs juste bons à rendre politiquement incorrect votre karaoké favori mais bon…Ca serait comme de confondre cette jolie blonde en tongues qui jumpait juste à côté de moi avec miss jus de cerise, non, je ne peux pas lui faire ça, elle mérite bien plus de considérations, je la quitte là me dirigeant vers la sortie satisfait malgré un petit arrière goût… Sans rancune

See you later innovator… for some more

Allez à fond Gaston

mercredi 22 août 2007

Chronique Américaine: The Arcade Fire

Civic Center, Atlanta, Georgia, 2nd of May

Yesterday, I saw the fire…
In Atlanta

Je voudrais tout d’abord m’excuser auprès des gens à qui j’aurais dit : « Oui, vous savez le premier album d’Arcade Fire, c’est très bien mais c’est un peu trop propre ». Pardon, 1000 fois pardon. Funeral est un album qui a mis du temps à me conquérir malgré que j’ai pu entendre « Laika » pour la première fois fin 2004, sur Pure FM, dans la défunte émission de Tayan… Mais bon je me suis mis à le réécouter, il y a environ six mois et je me suis rendu compte qu’il ne pouvait plus me quitter…

Autre chose, commencer un blog avec une chronique du concert d’Arcade Fire, cela peut paraître un peu commun mais partager une expérience comme cela n’est justement jamais quelque chose de commun, soyez-en sûr !!!!

Bref, tout cela pour dire, je suis à Atlanta,… Vivre dans une ville comme Atlanta, vous permet d’avoir des opportunités comme celle-ci, acheter des places pour un concert qui aurait pu être sold out dans n’importe qu’elle autre ville d’Europe 4 jours avant la date !!

En première partie, les très recommandables The National, à revoir probablement, toujours très difficile de juger une première partie quand on est là pour voir « un groupe ».

Et donc sur le coup de 21h10, the Arcade Fire entre en scène, Black Mirror résonne dans la salle et l’émotion semble déjà avoir atteint un premier pic. S’enchaineront une majorité de chansons de Neon Bible, où les 10 musiciens échangeront pour la plupart, souvent leur rôle. Bien que moins énergiques que les chansons de Funeral, celles-ci enchantent le public touchés par la grâce du groupe.

Wim demande aux gens de la fosse de s’approcher un maximum de la scène. Et puis vient le final, s’enchainent Tunnels, Haiti, Keep the car running et deux rappels dont Wake Up pour terminer le concert, Arcade Fire vient de mettre le feu dans la salle dans la salle et quant à moi, il ne reste que quelques larmes pour tenter d’éteindre le feux… Insuffisant, ouais… Nous sommes mercredi 2 mai 2007, j’ai encore les yeux qui brillent en pensant à ces moments,… Qui resteront à coup sûr,… à jamais gravés dans ma mémoire

Allez à fond Gaston