samedi 25 août 2007

Chronique Américaine: The Arctic Monkeys

Tabernacle, Atlanta Georgia, 19th of May 2007.

Tu t’imagines ramener ta blonde à un concert des Arctic Monkeys, toi… surtout si elle n’aime pas le rock ni la Bud Light, non, c’est vrai, ça craint !!!

Le concert de ce soir aurait pu se résumer à cela s’il n’y avait pas eu d’autres couineuses, de ces couineuses qui crient plus fort que vous « Rock On » et aspergent votre voisin d’un fond de bière, crades mais charmantes à la fois. Pourtant, tout avait mal commencé, pendant la première partie de Be Your Own Pet, j’étais à côté d’un couple, un grand molosse 17 ans qui enlaçait sa chérie, tentant probablement une strangulation et cherchant la troisième corde du ring afin de lui asséner un coup de la corde à linge… Bref, détails, c’est là qu’on se retrouve en première partie, les « Soit ton propre animal » en traduction littérale et c’est une décharge d’énergie punk qui nous assomme littéralement. La charmante chanteuse (les chanteuses punks portent donc des soutiens-gorge ? Un mythe s’effondre pour moi) en petit short noir, t-shirt ligné, rouge, vert, jaune et enfin blanc, nous fait savoir toute la tendresse qu’elle a pour nous, un moment (30 minutes) au final chouette bien que je n’ai pas compris un traître mot de ce qu’elle nous dit, le punk me charme souvent, il y rien à faire (Remember, l’énergie, punk, dirty rock-blues des excellents Experimental Tropic Blues Band au père Noël est un rockeur dans les tréfonds de Dour, Belgique).

Il est donc, 20h30, ouais, je savais pas qu’on devait venir en couple voir les Arctic Monkeys, au début, vous vous dites que vous êtes le seul à n’être pas venu avec votre moitié mais bon, il y a toujours les tchôs de 16-18, cheveux longs qui sont là pour vous accompagner dans votre solitude. Et donc, je suis entre deux couples que je qualifierais de « standards » mais fort bien assortis, en les voyant, aucune idée de ce qui va se passer. Le concert commence, intro courte une minute suivie par Brainstorm c’est la montée, on sent le public très en phase avec son groupe, les chansons sont entonnées presque en cœur avec le chanteur, Alex Turner, c’est la fièvre, mélange de chansons du premier album avec celle du deuxième, bref, c’est efficace, ça fait transpirer monsieur, lever le bras et hurler madame, j’adore !!!! Le groupe assure, bien que statique. Alex Turner est assez avare de commentaire et ne semble montrer aucun signe de plaisir, les trois autres membres apprécient eux, le moment mais suivent la cadence infernale du chanteur, véritable leader du groupe qui seul se permet soli de guitare et utilisation d’effets, mention très bien au batteur, Matt Helders je comprends mieux le succès de la section rythmique.


Les chansons s’enchaînent très très vite ce qui n’est pas pour me déplaire, cette énergie qui vous transcende et vous donne la bougeotte, ouaaaaahhh, j’adore !!!!!

Lorsque I Bet that you look good on the dancefloor, les premiers pogos sont lancés tandis que monsieur en est probablement à sa 5è Bud Light, sa blonde, la même qu’au début sirote un jus de cerise, c’est bien meilleure pour mon équilibre alimentaire qu’elle lui dit mais ce n’est pas ce qui lui fera enlever ni son soutien-gorge (une fixation punk), ni le bâton très certainement bien accrocher à son séant.

Leave before the lights come out résonne, à présent et je dois avouer que le tempo a diminué pour nous amener à ce qui est la fin du concert…

Pas de rappel, à défaut d’être très remuant et quelque part de nous emmener dans les méandres les plus pop de leur discographie (varier le rythme mon gars !!!), je pensais les Monkeys au moins généreux… J’attends encore un peu, je passe bien évidemment à côté de baguette et d’onglets lancés dans le public mais après tout, je m’en contrefous… La lumière est allumée, les roadies sont en place. J’ai sur ce coup-là, le goût de trop peu qui me fait penser qu’Arctic Monkeys n’est qu’une bande de connards pour groupies boutonneux aux cheveux longs juste bons à rendre politiquement incorrect votre karaoké favori mais bon…Ca serait comme de confondre cette jolie blonde en tongues qui jumpait juste à côté de moi avec miss jus de cerise, non, je ne peux pas lui faire ça, elle mérite bien plus de considérations, je la quitte là me dirigeant vers la sortie satisfait malgré un petit arrière goût… Sans rancune

See you later innovator… for some more

Allez à fond Gaston

2 commentaires:

Marc a dit…

Bravo à toi Simbad. Pour ton blog, pour les concerts. J'ai tenu un blog du genre quand j'étais à Seattle: http://marcaseattle.blogspot.com.

Les Etats-Unis, on dit ce qu'on veut mais musicalement, ça le fait

simbadlemarin a dit…

Merci Marc pour ton commentaire, ca me fait très plaisir et donne de la motivation pour continuer, je suis d'accord avec toi, les States ca le fait d'un point de vue musical, j'ai d'autres chroniques que j'ai en préparé que je vais poster doucement... Keep on waiting ;-)