samedi 17 novembre 2007

Chronique Concert: Animal Collective

Botanique, Bruxelles, Belgique, 26th of October 2007

Je n’ai jamais autant voulu hurler qu’aujourd’hui deux heures durant tant j’avais l’impression d’un retour vers des instincts primaires, bondir, sautiller, danser, secouer la tête de droite à gauche, de haut en bas, mordre ou serrer très fort. Toi qui comme moi sait ce que c’est que d’écouter Animal Collective, tu me comprendras. Tout commence comme d’habitude par une série de courses, une course après un train, un métro et une dernière course à pied mais enfin une arrivée essoufflée au Botanique sur le coup de 20h05. O. et moi n’en sommes pas à notre première fois avec le Collective mais il est vrai qu’on a connu cela qu’une fois, c’était un soir d’été sur la plaine de la Machine à Feu, c’était le « Faboulous Sunday », le meilleur jour de festival que j’ai connu jusqu’à présent. Nous étions pas que deux ce soir-là non pas pour applaudir, pour hurler, bondir, aboyer, bramer, dix minutes encore après la prestation des New-Yorkais, eux qui ce soir semblaient réellement impressionnés par l’enthousiasme laissé par les festivaliers. Mais donc, ouais, on est au Bota, ce soir, c’était Kula Shaker sur le retour ou Animal Collective, le choix était fait depuis quelques semaines maintenant. La première partie passe assez vite et est tenue par les Finlandais d’Islaja, je ne veux pas juger les premières parties quand je ne m’y intéresse guère.

21h08, ce sont à ma surprise trois des quatre membres qui entrent en scène, Deacon n’est pas là, alors qu’il est crédité sur l’album et présent dans certaines vidéos notamment celle du Late Show de Conan O’Brien.
Mais bon de nature plus électronique, Strawberry Jam, leur dernier album le groupe n’a que peu besoin d’un guitariste sur scène (les quelques parties de guitare seront tenues par Avey Tare) Finis le bla bla, le concert, quel concert !!!!! Ce fut avec un peu de recul tout simplement exceptionnel, quelle recherche sonore chez ce groupe. La difficulté avec le groupe est de se coller sur un instrument en particulier tant chacun des instruments changent perpétuellement de rôle dans une chanson, ceux-ci passent d’instrument leader à faire-valoir.

Cet à priori passé, c’est magique et on se laisse alors porter par toutes ces introductions de Geologist et sa table sonore qui font pousser des arbres dans le salle de l’Orangerie, le chant et le clavier de Panda Bear font courir les faons, sortir les écureuils de ces mêmes arbres et bondir les lapins présents au premier rang (clin d’œil à la fille d’une premier rang), Avey Tare se contentant d’attirer les oiseaux avec son appeau de voix. Toutes ces images que le groupe me ramènent à la nature, une nature en mouvement perpétuel, infini.

Ce soir, on a bondit, on a hurlé encore, on a été touché tout en vivant une nouvelle expérience sonore car il n’y a pas d’autres mots pour cela, les chansons des albums précédents plus organiques (notamment Who Could Win a Rabbit) ont été passées à la moulinette électronique et en ressortent complètement métamorphosées mais toutes aussi jouissives. Animal Collective crée le frisson, la sensation d’être bien vivant et génère encore et encore après écoutes d’albums, concerts et encore écoutes d’albums les mêmes réactions : on bondit, on hurle encore et finalement,… on est touché…

A fond Gaston

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Oui, probablement il est donc